Alors que je devais passer une IRM, je me présente au guichet administratif. Une vieille dame est déjà installée à un guichet, assise sur une chaise à côté de son déambulateur. L’agente lui demande de remplir le questionnaire que chacun doit remplir avant une IRM. La dame a à l’évidence du mal. L’agente n’intervient pas et s’adresse au patient suivant depuis le guichet vide à sa droite. Je suis la deuxième, canne blanche en main.
L’agent sort de son guichet et m’installe sur une chaise. Il revient à sa place, me demande mon nom, fait ses affaires et me donne deux papiers « Vous les donnerez tout à l’heure ». Pendant ce temps, la vieille dame a réussi à dire qu’elle peinait à lire les questions. L’agente lui répond qu’elle verra ça avec la préparatrice puis lui indique vaguement où se situe la salle d’attente. La vieille dame se lève, peine à faire un créneau avec son déambulateur et prend le chemin indiqué. L’agent sort de nouveau de son guichet et m’indique qu’il va m’accompagner. Il m’installe dans une salle d’attente où je retrouve la vieille dame.
Ce n’est pas la première fois que je constate une différence majeure de traitement entre personnes âgées et handicapées sous entendu non âgées au détriment des premiers. Pourtant, l’âge crée du handicap mais qui n’est jamais reconnu comme tel et l’adaptation est rarement proposée. C’est un peu comme si ces handicaps-là n’étaient pas dignes de considération quand la personne est autonome. En résumé, un vieux autonome n’a qu’à se débrouiller et ne pas encombrer le monde avec ses difficultés physiques, sensorielles, cognitives ; sinon, c’est un emmerdeur de première ; forcément.