J’ai fait un billet en juillet 2022 sur l’usage des prénoms à la place des noms de famille pour désigner une personne. C’était dans l’ancienne version du blogue, je le publie de nouveau afin de ne pas trop me répéter. J’ajoute aux arguments déjà présentés que, dans le milieu professionnel, on remarque également une forte propension à appeler les femmes par leur prénom et les hommes par leur nom de famille, ce d’autant que les uns et les autres n’occupent souvent pas les mêmes postes.
À l’hôpital, par exemple, les patients appellent les infirmier·ères par leur prénom et les médecins par leur nom de famille. Dans le service où je suis suivie, les infirmier·ères s’adressent aux médecins par leur prénom sans que cela ait l’air très naturel (entre eux·elles, ils·elles les désignent par leur nom de famille) et les désignent aux patients par leur nom de famille. Les médecins, eux, appellent et nomment les infirmier·ères par leur prénom. Les aides-soignant·es sont désigné·es et nommé·es par leur prénom, ainsi que les personnels paramédicaux (diététicien·ne, psychologue, kiné, etc.).
Il y a une seule exception dans cet ordre bien rodé, les médecins femmes : tout le monde les appelle par leur prénom, patients, médecins, infirmier·ères, aides-soignant·es, paramédicaux. Comme c’est étrange !