Depuis l’assassinat d’Alexeï Navalny, les commentaires autour de la guerre en Ukraine me donnent l’impression que la guerre au-delà de l’Ukraine se prépare. Je n’ai pas d’arguments particuliers et j’espère que mon impression ne vaut rien. À écouter pourtant Fabien Roussel sur France Info le 21 février dernier, mon inquiétude est montée d’un cran. Le premier secrétaire du parti communiste est mieux informé que moi et il n’a eu de cesse que de plaider pour la paix alors que les journalistes lui opposaient une nécessaire montée en puissance de notre armement.
Fabien Roussel a fait référence à Jaurès, à la manière dont la guerre de 14-18 que personne n’envisageait s’est déclenchée. Je me méfie toujours de ce genre de parallèle historique ; mais il y avait quelque chose de juste dans son propos, l’idée que les va-t-en-guerre étaient au taquet, accusant les va-t-en-paix de laxisme vis-à-vis de la Russie de Poutine. Ce n’est donc pas tant lui qui m’a convaincue que les réactions à son propos visant à la discréditer sur le thème d’une soumission historique du PCF à la Russie et de l’impossibilité avérée de faire plier Poutine. Lui répondait « conférence pour la paix » ; en vain.
Depuis, je remarque que des spécialistes de l’armement sont interrogés sur la capacité militaire de notre pays. Un certain tête de liste aux Européennes parle d’« économie de guerre ». Le président signe un nouvel accord militaire avec l’Ukraine… Est-on en train de nous préparer à une guerre où la France serait directement engagée avec un « ennemi » à portée de missiles sol-sol ? Le discrédit qui entache le président de la République et sa majorité ne peuvent que s’en satisfaire ; chef de guerre (en treillis), avec des troupes sur le terrain, on sent déjà qu’il adorerait. Conclusion ? On est mal barrés !
Et vive la paix !