M comme merci !

Le 19 avril dernier, j’ai reçu des mains de Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et des métiers d’art et de mode, la médaille de bronze de la Ville de Paris à la mairie du 19e avec François Dagnaud, maire, et Cécile Bossavie, conseillère d’arrondissement du 19e déléguée chargée de l’accessibilité universelle et des personnes en situation de handicap. Vous imaginez combien je peux être fière et émue de cette récompense qui m’a été décernée par la maire de Paris. Elle consacre (si je puis dire) mon engagement pour ma ville, Paris, depuis des décennies, avec une accélération de mes actions ces dernières années.
J’avais invité à cette cérémonie des amis, bien sûr, mais aussi des élus, des agents de la Ville, des partenaires, celles et ceux, en somme, qui me soutiennent, me donnent des moyens de vaincre l’adversité et me permettent de porter, à travers des actions du quotidien, l’inclusion et l’exercice effectif des droits ; la liberté. Il y a dans le lot des événements majeurs, comme ce premier cahier d’émargement gros caractères, des engagements au long court comme les permanences que je tiens en représentation du Médiateur de la Ville de Paris, et une foultitude de « petits riens » (courriers ; microbillets Twitter ; participation à des concertations, des réunions, des formations ; soutien d’événements ; etc.) qui viennent dire qu’une Ville inclusive se construit à chaque instant dans le service résolu de l’intérêt général.
Il n’y a donc là rien de spectaculaire ; et nous sommes certainement nombreux, citoyens de Paris, à agir en ce sens, valorisant ce qui va dans le bon sens, associant systématiquement toute critique d’une proposition, d’une idée, d’un désir d’innover dans les solutions. Je reçois cette récompense comme la reconnaissance de la valeur intrinsèque de l’action citoyenne : je mène la mienne en mode activiste, mouillant la chemise à la moindre occasion ; aussi de manière autonome ; si je soutiens de nombreuses associations, je trouve aujourd’hui plus efficace d’agir seule avec la volonté toujours de faire du lien, de partager, considérant que le fonctionnement institutionnel me semble par nature sclérosant.
Cette médaille, autant qu’elle me récompense, également m’oblige : elle me porte à décupler mon attention à ce qui pourrait apparaître comme des détails mais qui change tout : je pense particulièrement ici à l’accessibilité numérique, plus prosaïquement à ce qui donne accès : je reste sidérée par l’énergie (et l’argent) dépensée pour une action publique plus inclusive et plus résiliente, action qui fait flop juste parce que nos élus et les services oublient que l’illectronisme touche 17 % de la population dont les personnes handicapées ne sont que la partie la plus visible.
Je vais donc poursuivre mon action avec l’idée que cette récompense dit aussi qu’elle a du sens, au moins pour celles et ceux qui agissent pour plus de justice sociale, dans le respect des droits et des libertés, contre toutes formes de discrimination, vers une ville toujours plus verte, vivante et résiliente. Merci encore à Anne Hidalgo et à Olivia Polski de ne pas avoir eu peur ni de mes coups de gueule ni de mes déclarations d’amour et d’avoir compris qu’ils sont à l’aune de l’admiration que je porte à leur engagement pour Paris. Merci enfin à toutes celles et ceux qui me donnent chaque jour les coups de pouce nécessaires à l’action ; elles et ils se reconnaîtront.