Dans le cadre de mes fonctions de représentante bénévole du médiateur de la Ville de Paris, j’ai de nombreuses fois eu l’opportunité de constater que des personnes se mettent dans des situations compliquées uniquement parce qu’elles n’ont pas lu le courrier reçu, des documents d’information, ou des explications sur un recours. Souvent, j’ai interprété cela comme l’expression de courriers et notices qui ne sont pas simples à comprendre. C’est effectivement le cas. À de nombreuses reprises pourtant, j’ai eu des doutes et ai conclu que tel ou tel usager n’avait tout simplement pas lu les documents en sa possession.
Dans ma vie personnelle, je remarque un peu la même chose même si mon entourage proche est plutôt attaché à lire les courriers reçus. Quand il s’agit de notices de médicaments, ou de modes d’emploi, le taux de lecture diminue très vite. Ce sont des choses que je ne comprends pas bien car je lis toujours un mode d’emploi avant d’utiliser un appareil et la notice des médicaments que j’avale. Le faire me semble une évidence, très souvent pour des questions de sécurité.
À l’occasion de ces Jeux olympiques, où je suis volontaire pour l’accueil des spectateurs sur le site de Bercy, je constate dans les boucles de discussion qui relient les volontaires que les questions posées trouvent à 99 % leur réponse dans les documents qui nous ont été envoyés et dans les formations que nous avons reçues. Je note par exemple que l’effort réel fait en matière d’explication du handicap, de l’autonomie et de l’accessibilité fait par Paris 2024 n’a pas été intériorisé par la majeure partie des volontaires. Autrement dit, personne ne semble avoir lu les consignes…
Je ne sais pas à quoi cela tient ; mais ce dont je suis sûre, c’est que si tout le monde prenait soin de lire les instructions, les notices, les courriers, en quelque domaine que ce soit, la vie n’en serait que facilitée pour tous.