Depuis le deuxième tour des législatives, le Nouveau Front populaire cherche à se mettre d’accord sur le nom du futur Premier ministre que le président de la République est censé nommer, considérant que le NFP a le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale. La procédure a quelque chose d’étrange car, lors des précédentes cohabitations, le président de la République a nommé d’emblée le chef de la majorité parlementaire. Ce qui rend la situation inédite, c’est que la coalition NFP est arrivée là sans chef, ce qui, au passage, devrait nous interroger sur la nécessité d’en avoir un.
Une deuxième chose est à remarquer : toutes les propositions émanant de tout ou partie du Nouveau Front populaire, une fois très rapidement épuisé les chefs de partis qui ne pouvaient faire l’unanimité, sont des femmes. Deux d’entre elles étaient proposées par trois sur quatre des formations politiques composants le NFP. Enfin, au bout de trois semaines, un nom a émergé : celui de Lucie Castets, pour l’heure directrice des services financiers de la Ville de Paris.
Depuis que se sont enchaînées ces candidatures féminines proposées par des états majors essentiellement masculins, Sarah m’a fait remarquer que quand il s’agissait d’envoyer quelqu’un au casse-pipe, les femmes étaient toutes trouvées. Il est vrai qu’être Premier ministre dans les conditions politiques actuelles relève de la gageure et même Caddie s’est planqué derrière ses roulettes pour être sûr de ne pas devoir y aller. Ces choix systématiques d’une femme sont-ils donc en fin de compte des choix éminemment sexistes ?
Je le crains, en même temps que je ne peux que me réjouir qu’une femme atteigne un tel niveau de responsabilité oubliant presque au passage que Babeth en était une. Cela me rappelle une chanson…