À l’occasion des Jeux olympiques, la Ville de Paris a inauguré une nouvelle organisation du nettoyage des rues avec des brigades spécialisées intervenant autour des sites. Tout le monde s’accorde à dire que « Paris est plus propre », ce que je n’ai pas constaté car je n’ai jamais trouvé Paris si sale même si les Parisien·es, eux, ont toujours fait la preuve de leur peu de respect pour l’espace public. Cette méthode de travail des services de la Propreté sera-t-elle un futur « héritage des jeux » ?
La question est posée dans les colonnes du Parisien du 18 août [article réservé aux abonnés]. Pour seule réponse à ce jour, l’adjoint à la maire de Paris en charge de la Propreté relève le franc succès de la campagne de tri avec ses grosses bâches estampillées d’un « One, two, tri » fort judicieux. Et de déclarer au Parisien : « Ces poubelles entourées d’une bâche invitent les passants à faire attention à ce qu’ils jettent et où. Elles ont très bien fonctionné notamment parce qu’elles sont plus visibles ! »
Tiens donc ? J’évoquais justement la question de la visibilité des poubelles sur ce blogue en février 2015 quand les bagatelles ont fait leur apparition dans nos rues, avec la volonté affichée de la Ville d’un mobilier urbain qui se fonde dans le décor. Nous sommes dix ans plus tard, dix ans nécessaires pour que les services et les élus prennent conscience qu’une poubelle invisible est une poubelle inutile ! On dit souvent que ce qui est accessible aux PMR est utile à tous… On sait aujourd’hui que cela vaut aussi pour les corbeilles de rue. Quel scoop !