J’entendais ce matin parler d’un nouveau forfait télé à 9,99 euros. Pourquoi pas 10 euros ? J’ai l’impression que c’est au moment du passage à l’euro que ces prix imbéciles destinés à nous faire croire que c’est moins cher que cela ne l’est ont fleuri. Mon abonnement Cloud est à 0,99 euro ; mon abonnement musique à 10,99 euros ; mon ordinateur vaut 699 euros ; mon écran 1749 euros (c’est cher mais bien loin de 1750 ! non ?) ; la tablette de chocolat pâtissier vaut 1,89 euro ; les abricots 3,99 euros la barquette de 650 g (j’ai failli croire que c’était un prix sympa avec lequel je pourrais faire des compotes) ; et le jonc de mer dont j’ai recouvert le sol de ma pièce à 28,99 euros le mètre carré.
La tendance est donc générale ; faut-il considérer que cela fonctionne commercialement ? J’ai plutôt tendance à penser que cela revient à prendre les consommateurs pour des idiots décérébrés. C’est vrai que certains n’en sont pas très loin… mais si l’on veut faire avancer la modération, celle qui participe à la nécessaire révolution consumériste pour lutter contre le réchauffement climatique et l’appauvrissement des ressources, ce n’est pas en les stigmatisant que l’on y arrivera.
Que faire ? Comment leur dire de ne pas céder à l’appât du prix (faussement) bas ? Les tenants de l’ultralibéralisme, commerçants, sociétés de service, industriels, producteurs en tout genre, n’ont évidemment aucun intérêt à changer de pratiques puisque, je dois m’y résoudre, il semble que cela fonctionne. Comme je paie l’essentiel de mes commissions en liquide, je vais continuer à avoir les poches pleines de petites pièces. Si au moins je les donnais à madame Chirac ! Même pas.