Je ne connais pas Jean Viard à part ses chroniques sur France Info. Je ne trouve pas son propos spécialement intéressant et, au fil du temps, je ne l’écoute que d’une oreille. Le 23 mars dernier, mon attention a été attirée par la question de l’accessibilité des logements, dans une chronique consacrée à la crise du logement social.
La retranscription texte est à l’aune de l’ensemble de la chronique et ne contient pas le passage que je souhaitais citer ; vous y noterez un degré zéro de l’analyse avec mise en cause des normes de construction sans aucune référence à la baisse des investissements publics.
Écoutons sa chronique à partir de 2:05. Pour exemple de normes « après le Covid » (?), il parle de « la largeur des portes et de la taille des salles de bains » qui ont « considérablement augmenté le coût des logements ». Quelques dizaines de secondes plus tard, il pose véritablement sa question : « Peut-être on est allé trop loin ? Peut-être on n’a pas attendu les opinions publiques ? Est-ce que vraiment tous les logements que l’on construit doivent être adaptés pour des handicapés ? Est-ce qu’on peut pas décider que le rez-de-chaussée, le premier étage, on les met plutôt là ? »
Je remarque d’abord qu’il ignore totalement l’existence de la loi Elan votée en 2018 visant justement à simplifier les normes et qui a laissé les personnes handicapées sur le carreau avec exactement ces arguments. Quant à son ton et sa manière de traiter les personnes ! C’est insupportable.
Sa « solution » ignore tout du quotidien des personnes handicapées. Comment fait-on pour sortir de chez soi au premier étage si le bâtiment n’est pas accessible et que l’on ne peut pas emprunter un escalier ? Que faire quand le handicap intervient après l’accès au logement ? Comment une personne handicapée peut rendre visite à un ami, un parent si le logement n’est pas accessible ?
Tous en foyers ou à l’Ehpad, j’imagine !
