Un article du Parisien retrace l’histoire du #sacageparis et de son poids politique sur la prochaine élection municipale. Les fers de lance de ce mouvement se disent loin de la droite parisienne, sans faire illusion puisque leurs revendications sont à l’opposé des orientations prises depuis quatre mandats par la gauche parisienne. Si je cite cet article, c’est parce que ces personnes indiquent qu’il est difficile de faire passer des revendications autrement que par l’invective, notamment sur les réseaux sociaux.
Voilà un point que je ne peux que corroborer. Quand je suis arrivée sur Twitter il y a quelques années, j’ai remarqué qu’il était particulièrement efficace de pratiquer l’invective pour faire avancer quelques sujets, comme celui de l’accessibilité. Je l’ai toujours fait avec beaucoup de politesse ; en ajoutant si besoin une solution aux problèmes que je soulevais.
Comme je n’étais pas la seule à agir de la sorte, les élus se sont blindés, fermant pour certains les commentaires ou quittant le réseau, comme l’a fait la maire de Paris. Mais je sais que ce qui est dit sur X reste scruté. Malheureusement, l’invective, surtout si on est un peu tout seul, porte rapidement à un sentiment d’impuissance du fait de l’énergie développée pour un résultat hypothétique. J’ai donc arrêté ce mode d’interpellation, même si parfois je m’y adonne encore ; par colère ; surtout par dépit.
Une amie élue avec qui je partage cet article du Parisien me fait remarquer que le travail de fond est plus productif que l’invective. Elle a raison ; encore faut-il que les élus soient disponibles ! À Paris, je remarque que, sur la dernière mandature, les portes se sont fermées et que les espaces de démocratie participative ne débouchent sur rien. Serais-je par trop sévère ? Mon sujet principal est l’accessibilité ; mes billets regorgent d’exemples de coups d’épée dans l’eau. Si vous n’avez pas envie de lire dix ans d’archives, rejoignez-moi sur X !
