Friendflation

Tout augmente, même les amis ? Non, c’est le coût des amis qui augmente via les cagnottes en tout genre et les frais annexes (déplacements, hébergement, cadeaux, vêtements ad hoc) aux anniversaires, mariages, baptêmes, enterrements… Ah ! non, je n’ai pas encore vu de cadeaux pour un enterrement (un « vrai », pas un qui précède un mariage) ! C’est sans doute en bonne voie si j’en crois cet article de France Info sur la « friendflation ». Je me souviens d’ailleurs avoir participé aux frais d’une plaque gravée à apposer sur une tombe. Cela reste néanmoins le seul domaine où je n’ai pas l’impression que la branchouille l’emporte sur l’authenticité.
L’article auquel je fais référence parle beaucoup des jeunes adultes. Je regrette qu’ils en soient venus à organiser des évènements qui se veulent à tout prix (au sens propre et figuré) exceptionnels. Cela fait bien longtemps que je me suis débarrassée des conventions sociales en matière de festivités. Ce n’a pas été trop difficile car je n’apprécie pas tellement ce que l’on nomme couramment une fête. Les lecteurs assidus de ce blogue n’en seront pas surpris.
Il m’arrive néanmoins de contribuer au moins via des cagnottes, ne serait-ce que pour m’absoudre de l’obligation d’y aller. Il est forcément moins coûteux de donner un petit quelque chose en s’excusant de ne pas pouvoir venir que d’y aller, moins coûteux en argent et aussi, en ce qui me concerne, en bien-être. Mon plaisir à faire les choses est aujourd’hui le critère majeur qui porte mes choix. J’accorde très peu de valeur à l’argent ; mais tellement à ce qui stimule ma joie !
Quant à mes amis… Ils ne me coûtent strictement rien tant nos échanges ne sont que dans le don.