Je n’aime pas la journaliste Agathe Lambret qui sévit sur France Info le matin, notamment dans des interviews de femmes et hommes politiques à 8 h 30. Elle cherche la polémique ; elle coupe ses interlocuteurs ; elle n’écoute pas les réponses aux questions qu’elle pose ; je doute également de sa neutralité politique mais je n’ai pas d’exemple précis à donner. Je m’abstiens donc sur ce point.
L’autre jour, je ne sais plus quand, elle a utilisé l’expression « long comme un jour sans pain » en disant « un jour sans fin ». Un autre journaliste a fait cette substitution ce matin ; j’écris ce billet le dimanche 12 octobre. Mais je préfère épingler Agathe Lambret puisque je ne l’aime pas ; je précise que, quand c’est elle qui fait les interviews, j’en viens à couper la radio tellement c’est insupportable.
Quant à ce jour sans pain qui est, pour cause, sans fin, je considère d’une manière générale que la langue a vocation à évoluer, et que les créations linguistiques sont à la fois ce qui la fait vivre et lui donne sa richesse. Par contre, de la part d’une journaliste sur une radio nationale, c’est-à-dire payée avec nos impôts, on pourrait espérer que certaines expressions qui portent sens ne soient pas remplacées par des versions fadasses qui les dénaturent.
Voilà. J’en ai fini avec mon épinglage (forme « correcte »), non plutôt mon épinglement, pardon mon… épinglerie !
NB. Isabelle me dit que, dans le cadre de la nomination du nouveau Premier ministre, de nombreuses références ont été faites au film Un jour sans fin. En l’espèce, je ne pense pas que cette référence soit la cause de la modification de l’expression que j’ai encore entendue ce matin (15 octobre) dans la bouche d’un journaliste sur un sujet sans rapport.