Vulnérabilité

J’étais réticente à lire cette interview de Cynthia Fleury (que je ne connaissais pas) dans The Conversation : « Très souvent, ce qui a été pensé pour les plus vulnérables finit par être utilisé de manière universelle » car le terme de vulnérabilité a le don de m’agacer. J’ai témoigné publiquement de cet agacement il y a quelques années dans les salons de l’Hôtel de Ville lors d’une réunion sur la stratégie de résilience à l’échelle de Paris. J’en avais fait un billet. Je n’y reviens pas.
Après la lecture de cet article qui décrit magnifiquement comment la société est une fabrique à vulnérabilité, je prends conscience que la manière dont j’appréhende la mienne est thérapeutique. Par rapport à mon handicap visuel, j’ai toujours fait œuvre de création comme le décrit l’autrice. En poursuivant ce même processus face à la maladie qui m’occupe depuis plus de deux ans maintenant, j’ai sans doute sauvé ma santé mentale ; croyez bien que je vais continuer à m’y employer en ces mêmes termes.
Je ne ferai pas plus de commentaires sur cet article qui se suffit largement à lui-même. Prenez le temps de le lire.

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