Je suis assez insensible aux publicités notamment audiovisuelles. Je fais un peu ma mauvaise tête en la matière, les produits qui sont promus étant rarement des produits que je considère comme essentiels. Mais les publicitaires eux-mêmes, par leur choix « créatifs », sont les premiers à m’exclure dans la mesure où de nombreuses publicités font la part belle aux images sans que celles-ci ne soient rendues accessibles, a minima compréhensibles quand on n’en perçoit qu’une petite part.
Je ne me plains pas de cette exclusion en matière commerciale. Je m’en satisfais beaucoup moins en matière politique au point que j’ai décidé de ne pas voter pour des candidats qui ne rendraient pas accessibles leurs compagnes électorales et suivis de mandats. Les films (souvent improvisés) et les images sont de plus en plus utilisés ; mon engagement politique (citoyen) s’en ressent et ma colère gronde.
C’est dans ce contexte que j’ai remarqué, il y a quelque temps, une publication de l’Union des marques, un groupe professionnel qui entend soutenir les industriels : « Toutes les clés pour que la non-accessibilité des publicités devienne enfin un sujet du passé ». Quel bonheur ! Ou presque. Presque parce que je me désole que ce soit par le commerce que l’accessibilité vienne mais bonheur, parce que je sais que c’est par le commerce que l’accessibilité viendra !
Je vous laisse lire l’article et télécharger le guide qui va (bien) avec sans résister au plaisir de la citation : « Au-delà des questions d’inclusion et d’éthique, la non-accessibilité des publicités représente pour les marques une perte d’exposition et un dommage potentiel à leur image. » Une « perte d’exposition »… Un « dommage potentiel »… 12 millions de personnes rappelle l’Union des marques ! Et la classe politique, elle y pense ? Suspens !