J’écoute France Info plutôt à haute dose depuis sa création en 1987. Je ne m’en suis jamais lassée et, même si cette radio de service public a une fâcheuse tendance à confondre intérêt général et majorité politique, je m’en suis accommodé.
Aujourd’hui, je ne m’en accommode plus. La manière dont les journalistes qui sont plutôt des éditocrates traitent leurs invités devient franchement insupportable. La multiplication des micros-trottoirs au détriment d’analyses de qualité ne l’est pas moins. Quant aux différents invités censés justement mener cette analyse, même si une certaine féminisation intervient, je ne pense pas qu’elle soit à parité et je remarque qu’il est très rare que ces experts, notamment en matière politique économique et sociale, proposent de sortir du modèle dominant de l’ultralibéralisme.
On a dû atteindre l’acmé de cette soupe servie à l’ordre établi et au président de la République lors des discussions autour du vote de la motion de censure. Je suis donc obligée de dire sur ce blogue que la France entière, pardon « les Français·es », ne sont pas tous inquiet·es, et certain·es ont même l’outrecuidance de soutenir cette motion. Le discours antiparti et antidébat parlementaire qui s’est développé est un discours fondamentalement antidémocratique. Il oublie au passage que les partis comptent des militants et que les parlementaires sont élus par des électeurs.
Si la majorité actuelle à l’Assemblée nationale ne plaît pas à France Info ni au président de la République, ce n’est pas parce que les partis n’ont pas fait leur travail. C’est parce que les Français·es ont élu des députés qui ont voté la censure.
Vous l’aurez compris, je me cherche une autre radio car j’aime bien la radio, en tant que média et en tant que média d’information. Pour l’instant, je me rabats sur les dépêches AFP et quelques organes de presse écrite que je suis (et paie). Mais si vous avez des idées… Je suis preneuse.