Je reçois le catalogue des promotions de la supérette d’en bas. Je le regarde toujours, des promos peuvent m’intéresser même si je consomme très peu des produits proposés. Ce 21 septembre 2022, la couverture m’a intriguée avant que je ne percute : « God save the fish » ? Bien sûr, il s’agit d’un hommage appuyé à feue la reine Élisabeth qui, j’imagine, aurait été touchée qu’on lui dise qu’elle sent le poisson.
Non mais franchement ? Jusqu’où ira le commerce pour nous vendre en l’espèce un produit ultratransformé, du colin d’Alaska « façon fish and chips » qui n’a de poisson que le nom ? À regarder la composition, le colin n’y représente en effet que 49 % du poids total ; et la dextrose, un sucre délétère est présent deux fois. Je ne sais pas comment ce produit obtient un Nutriscore B ; c’est ainsi.
Comme c’est une obligation légale, le titre a été traduit (cf. l’étoile) en petits caractères verticaux (j’ai eu du mal à trouver), « Dieu sauve le poisson » ; c’est vrai que dit ainsi, cela avère du ridicule absolu de cette une publicitaire. J’imagine volontiers l’auteur·rice de cette tirade ravi·e de son bon mot ; convaincu·e de son efficacité commerciale ? Pour le coup, cela dépend de chacun de nous : y succomber ou pas.
Autrement dit, si les publicités sont si nombreuses, si présentes, si idiotes, si pitoyables, si sexistes aussi, si porteuses de tous ces clichés qui délitent le lien social, si serviles à l’ordre établi, si… n’est-ce pas parce que ça marche (au sens où cela permet de vendre) ? Je laisse chacun apprécier sa responsabilité personnelle dans cette affaire.