Un microbillet Twitter de Céline Bœuf (dont je vous recommande le compte) m’amène à un autre « détail » du genre : quand je suis en canne dans le métro ou le bus (ce que je fais notamment quand il y a beaucoup de monde, cela me protège… un peu), il n’est pas rare qu’un voyageur (souvent une voyageuse) se lève en silence pour me laisser sa place. C’est gentil. Très. Mais c’est un peu comme pour Céline, cela ne sert à rien.
« Rappel de service : pour guider une personne déficiente visuelle, laissez-la vous prendre le coude ou vous posez la main sur l’épaule, au choix entre les deux solutions selon votre taille et la sienne. Mais pitié : arrêter de me choper le bras ! C’est pas pratique ! Merci »
Pour la situation que décrit Céline, cela la place devant la personne qui la guide et lui fait se prendre tous les obstacles sans lui indiquer les trajectoires ; si elle vous prend le bras ou pose sa main sur votre épaule, elle vous suit, tout simplement (n’oubliez pas que certains passages sont étroits…) Vous en saurez plus sur cette vidéo.
Dans le cas qui m’occupe, il est inutile de vous lever… « en silence » ! Bah oui, comment puis-je prendre votre place si j’ignore que vous me la laissez ? Ma basse vision me permet parfois de le voir, en général quand c’est tout à côté. Mais à cinq mètres, tout est perdu. Il arrive que d’autres voyageurs, déjà debout, s’en mêlent et m’y invitent, en me guidant avec plus ou moins de brutalité, produisant parfois le contraire de l’effet voulu. Je vous laisse imaginer ; tirer d’un coup sec par le bras un bigleux qui n’a pas d’équilibre au moment où le bus démarre… Enjoy !
Et de grâce : parlez-moi !