Le lundi 18 mars 2019, je suis allée au Salon du livre (pardon, à « Livre Paris »). C’était la matinée professionnelle. J’ai pensé que ce pourrait être l’occasion de rencontrer des éditeurs, notamment pour Kito Katoka, sans trop d’espoir tant j’avais le souvenir d’un Salon qui s’était transformé en vaste supermarché du livre (j’y étais allée en 2016). Au passage, je pensais tester la version logiciel du Robert, et rencontrer les Auteurs en colère qui lançaient le deuxième tome des États généraux du livre.
Première surprise : le Robert n’y était pas… Larousse non plus ; pas plus que de nombreux éditeurs ayant pignon sur rue. Je ne peux pas vous donner la liste des absents, mais j’ai très vite remarqué que le Hall 1 de la porte de Versailles avait des allées plus larges que d’ordinaire, et que de vastes espaces n’étaient pas occupés (cf. la photo ci-contre). En discutant avec deux dames sympas de la Sofia, société d’auteurs qui perçoit et redistribue le droit de prêt et de copie privée (merci !), j’ai eu confirmation que le prix des stands dissuade beaucoup d’exposants potentiels.
Hormis les « gros » de l’édition, je n’ai pas vu non plus beaucoup de « petits » éditeurs : parfois, une allée en alignait cinq ou six, deux mètres carrés chacun, mais je n’ai pas retrouvé ces allées entières qui les accueillaient autrefois (j’y étais avec Anne et Marine Rambach en… cela ne me rajeunit pas !) Ce Salon est donc un vaste espace de vente où l’on ne croise plus que des commerciaux. J’ai par exemple discuté avec deux gars sur le stand d’Antidote, mon correcteur préféré ; j’ai fait une suggestion.
— Oui, c’est une bonne idée. Écrivez sur le site.
J’ai de la peine pour les lecteurs qui paient leur entrée pour s’entendre dire cela. Je me demande d’ailleurs ce qu’ils peuvent trouver sur le Salon ? Des débats ? Oui. Des dédicaces ? Encore faut-il que les éditeurs y soient pour que les auteurs y soient aussi (et les librairies indépendantes organisent beaucoup de dédicaces). Des auteurs en colère ? Nous y étions, très sages, en fait. Des conseils pour commercialiser chez un Gafa son livre en autoédition ? En effet ; c’était d’ailleurs délicieux à entendre. Une large gamme de fruits secs ? Oui, je confirme ; sur deux stands. Et les mangues étaient délicieuses.
Une métaphore littéraire ? Si seulement…
Des Fruits d’or aux fruits secs, grandeur et misère de la littérature 🙂
Tu crois que la date de publication de ce livre est un signe ?
Une excellente année 🙂
Je confirme ! 😉
Testée et approuvée ? 😉
Oui !