Vous savez déjà que les matins où je vais courir, je m’arrête sur la dernière passerelle de mon parcours pour faire la triangulation avec mes tours. Je les salue de la main à l’aller, salue également la grue envolée (celle qui a emporté ma-Jeanine), le Soleil qu’il soit caché ou non, la Lune quand je la vois, et le vent frais du matin. Je fais la dernière boucle et reviens. Je m’arrête, salue de nouveau mes hôtes, un salut debout de judoka, cette fois. Je me pose. J’ouvre les paumes, la gauche pour Eiffel, la droite pour Montparnasse. Je respire. Je me détends et quand le triangle se forme, je murmure les formules magiques qui m’apaisent.
Ce matin-là, quand j’arrive à l’endroit de la triangulation, un homme est là, pile dans mon coin de triangle. Je salue mes hôtes d’un petit signe par-dessus son épaule, espérant qu’il ne soit plus là à mon retour. Espoir déçu. Il y est. Ce n’est pas la première fois que quelqu’un occupe mon coin du triangle. Jusqu’à ce jour, je me suis toujours excusée auprès de mes tours, promettant de les recroiser dans la journée.
Cette fois, je n’ai pas renoncé ; je me suis installée quelques mètres sur la droite de l’homme. Il était habillé en habit traditionnel africain. Je me suis campée sur mes pieds cherchant à faire un triangle ; mes tours ont participé à l’ajustement, elles ne sont pas coincées du degré. J’ai pris le temps de me poser, d’oublier la présence de l’homme, et ai entamé doucement mes paroles et gestes de lustration.
— Boudhakarathaï… Boudhakarathaï… La joie, lanmou…
J’ai entendu l’homme s’approcher. Je n’ai pas bougé et ai continué. Au moment où j’ai remonté les paumes vers le ciel pour saluer les ancêtres, l’homme s’est mis à marmonner.
— Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que tu fais ?
Il y avait un mélange d’inquiétude et de curiosité dans le ton de sa voix. Il a redit « Qu’est-ce que tu fais ? », a tourné les talons et est parti d’un pas rapide. J’ai terminé la triangulation sans tourner la tête. Depuis, je garde l’intime conviction qu’il savait intimement ce que je faisais avec un souvenir amusé de sa présence.
Un bambara ? Peut-être…
🙂
Si vous pouviez trianguler avec le Pic du Midi, par exemple, de façon à irradier le Sud-Ouest d’ondes positives, pour la semaine ! 😀
Je vois Saint Jacques mardi, c’est elle qui s’occupe de l’étranger. Mais il me faudrait plutôt une tour, un clocher, le lieu-dit d’un château d’eau ; on a toujours plus de mal avec les relais naturels.
Peut-être qu’une des tours du château de Pau pourrait faire l’affaire ?
C’est parfait !
Ce matin, on a fait un « Youpi ! » pour vous avec Eiffel et Montparnasse en attendant d’avoir le relais par Saint Jacques et le château de Pau. Cela devrait devrait déjà mettre les énergies dans le bon ordre et aider à la circulation.
Vous pouvez aussi faire la triangulation de votre côté. Il suffit d’ouvrir les paumes et de respirer doucement. Le reste viendra tout seul.
Super, merci ! Vous pourrez refaire mercredi matin ? Avant 8h, sans vouloir abuser.
Je vais essayer également mais je manque de temps.
Mercredi matin, je ne vais pas dérouler. Ce sera jeudi. Mais ne vous inquiétez pas, après l’établissement de la connexion avec Saint Jacques, je ferai un « Youpi » avec Eiffel. Ça s’ordonne… ça s’ordonne…
Qui est Saint Jacques ?
C’est la tour qui servait de point de départ aux voyageurs qui allaient à Saint Jacques de Compostelle. Elle représente, à mes yeux, la tour des voyageurs. Elle est celle qui me sert de oint d’entrée vers les contrées lointaines.
Et en plus, elle est magnifique !
Elle est effectivement magnifique 🙂
Vous me donnez envie d’essayer la triangulation avec des tours.
Je verrais bien « ma » colline, comme première tour. Ca se pourrait ?
C’est une petite colline, avec sa petite légende. Ses. Avec une place géographique centrale (enfin, c’est l’impression qu’on a lol)
Puis la cathédrale de Strasbourg.
Mais la pleine d’Alsace est très étroite, et a un petit horizon.
Quelle troisième tour pourrais-je bien solliciter ?
Votre colline, la cathédrale et vous, cela fait trois ! Donc un triangle.
Ne vous inquiétez pas pour l’horizon, il sait s’ouvrir aux bonne énergies.
Et un « Youpi », quelques litres de café (à défaut de clopes) et un exam brillamment réussi, ça donne… ? Une encadrante technique d’insertion !!! Merci pour vos « Youpi » 😀
Un grand grand bravo à vous !! 😉
Merci !
Caddie demande s’il y a une fête à la courgette.
Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!! Braaaaaaavooooooo !!!! Et des grooooos biiiiisous de toute la baaaande !!!
Merci Petit Mouton et la bande. Ça n’est plus la saison des courgettes mais c’est fête à la citrouille, potimarron (hummm), potiron, galeuse… Caddie, Petit Mouton et la bande sont les bienvenus. 😉
On arriiiiiiiiiiive !!!!!
Sandrine, je vous admire. Fêtez bien cette belle réussite ! Je vais donner quelques gâteries à Petit Mouton pour sa virée en vos terres. Il est si heureux de rencontrer son copain à quatre pattes qui court dans les champs ! Ça va fooooter !
Merci Isabelle. Je fête, je fête ! Petit Mouton n’a pas besoin de gâteries, il ne manquera de rien : Un bol de soupe, du foot, des promenades en forêt… Que de l’amour ! 😉
Sandrine, mais ce sont des gâteries à partager avec vous en cadeaux de fête. Je me doute bien qu’il ne manquera jamais de rien avec vous, et surtout pas d’amour et de courgettes/potimarrons/courges/etc. selon la saison. Et de fooooot, bien sûr !
Félicitations 🙂
Merci Vincent ! 😀
Super ! Petit Mouton est très attendu par la meute qui lui souhaite un « hi-han, cot-cot, wouaf ». Nous lui réservons notre meilleur accueil, il ne sera même pas obligé d’aller se friser les poils dans la cascade.
Je sens que je vais venir avec lui ! 😉
Avec tous vos vélos, vous pouvez venir à plusieurs !!! 😀
Vous croyez que l’on peut les mettre bout à bout pour n’en faire qu’un ?
Vous nous raconterez ? Je n’ai jamais eu 250 vélos. 😉
Un peloton ? 😉
Je n’ai jamais eu de peloton non plus ! 😉 Ni jamais vu 250 cyclistes. Dans les Landes ou le Béarn, si on croise 10, 15 cyclistes, c’est bien le maximum. D’ailleurs, je rêve de leur passer dessus. Pas parce qu’ils ont de jolis culs musclés mais parce qu’ils roulent au milieu de la route et ne se poussent jamais. Comment dites-vous ? « La toute puissance de l’automobiliste » ? Mouhahaha !
Mais non ! Quand on roule en vélo, il faut « prendre sa place » pour ne pas se faire envoyer dans le fossé par les automobiles. Je sais de quoi je parle, je fais pareil en déroulant… sur la piste cyclable ! 😉
Bravo ! Finalement, il n’y a qu’aux automobilistes, que vous reprochez de ne pas rester à leur place.
Diriez-vous que vous avez un joli cul musclé ?
Vous avez raison. je vous (sic) une certaine aversion à l’égard de l’automobiliste pris en tant qu’objet social. Pour ce qui est de mon arrière-train, je vous renvoie à la deuxième photo sur le billet du jour (et encore, j’ai perdu quelques kilos depuis) ! 😉
« Je » ou « vous » ? Je ne pensais pas à cette photo mais elle est très bien aussi ! 😀
Je ne vais pas pouvoir corriger ma coquille ! 😉 Je voue, donc, du verbe vouer ; car vous, j’ignore comment vous vous comportez au volant ! 😉
Dans mes rêves, je suis au grand galop avec tous les chevaux de ma voiture, sinon, en vrai, je suis une conductrice calme, prudente, respectueuse… 😉
En fait, je n’en doutais pas ! 😉
Merci ! C’est gentil.
Vous savez bien que je ne le suis pas ! 😉
J’y ai pensé en l’écrivant. 😉
Je vous adore ! 😉
Moi aussi ! C’est bien pour ça que je vous suis, Isabelle et la bande aussi, depuis si longtemps.
On continue encore longtemps, alors ? 😉 Chouette !
Allez… 😀