Je suis tombée récemment sur un magazine féminin utilisant en couverture une liste de mots censément accrocheurs : déco, mode, gastro…
Gastro ? Je feuillette et me rends compte que l’apocope est assez étonnante. Non, il ne s’agit pas d’évoquer la gastroentérite dans un dossier médical, mais de parler de gastronomie. Le mot doit vraisemblablement être un écho à déco et donc résonner à l’oreille comme une invitation à la beauté et la volupté. Pourtant, je suis sûre qu’un rapide sondage permettrait de se rendre compte que gastro rime avec bobo médical plus que bobo des quartiers «pseudo-populos ».
Je ne sais pas ce que pensent les grands chefs et autres étoilés de cette tentative d’introduire cette nouvelle abréviation, notamment en cette période de Noël propice aux festins et aux appels à SOS Médecins. En tous les cas, je préfère ne pas associer gastro à leur cuisine, car tout de même n’est-ce pas ballot de se payer un excellent repas pour finir par l’admirer au fond d’une cuvette en proie à une inflammation aigüe des muqueuses de l’estomac et de l’intestin ?
Pour ma part, « on se fait un gastro » évoque bien un resto 😉 et pas une folle soirée aux toilettes …
C’est drôle, car pour moi au masculin, un gastro est un médecin spécialiste.
Je ne dois pas fréquenter assez les tables étoilées…
Ah, un « gastro » n’est pas nécessairement étoilé, ni donc forcément gastro-nomique. Plutôt genre « bouchon » comme on dit plutôt chez nous 😉
Ah, le bouchon lyonnais ! Oui, ça, je connais… Tout le problème au fond est quand le bouchon saute et que s’écoule non le champagne, mais la bile !